
Cette vue aérienne donne une bonne idée de l’avancement du chantier de déconstruction. (©Naval Group)
Le 11 septembre dernier, la coque de l’ex-sous-marin nucléaire lanceur d’engins Tonnant était échouée dans la forme 5, dans le port militaire de Cherbourg. Cette opération donnait le coup d’envoi d’un chantier de déconstruction qui va durer dix-huit mois.
Olivier Lezin, responsable de ce programme pour Naval Group, expliquait alors comment allaient se passer les déconstructions :
Comme pour faire des frites, nous allons enlever tout autour des brèches de coque, en commençant par l’arrière du sous-marin ».
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200 tonnes de matériel
Deux mois et demi plus tard, cette image prise par les photographes de Naval Group depuis la grue du chantier montre l’avancement de celui-ci.
Sur l’arrière, la coque légère, qui abrite les ballasts, a été enlevée, et la coque résistante, en dessous, a été sablée. Cette opération est réalisée sous une enceinte de confinement qui est déplacée le long de la coque. À l’arrière du kiosque, la moitié des seize portes des tubes lance-missiles (4,5 tonnes l’unité) a été retirée, comme le premier des tubes internes. Sept autres (12 mètres de long, 2,5 de diamètre et un poids de 5 tonnes) le seront d’ici la fin de la semaine. Avant Noël, tous les tubes auront été déshabillés.
Ce sont globalement 200 tonnes de matériels qui ont été démontés ou découpés, ainsi que 20 tonnes de câbles électriques. Ces éléments démontés sont pour le moment stockés dans des bennes ou dans le bassin adjacent à la forme 5.
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Des « déchets » valorisés
Sur les 6 000 tonnes de la coque de l’ex-Tonnant, 5 300 tonnes doivent être valorisées : 1 500 tonnes d’acier de coque, 2 000 tonnes d’aciers ferreux, 1 000 tonnes d’acier non ferreux (cuivre, inox…) et 800 tonnes de plomb, qui servaient à lester le bâtiment.
Elles seront valorisées au prix du marché de l’acier et reversées à l’État.