
Lors de la pose de la première pierre, le maire était accompagné de Jean-Pierre Bouillant, vice-président de l’agglomération, et de Bernard Gagnet, vice-président du conseil départemental, deux collectivités qui financent l’équipement.
Pas programmé sur le mandat, la municipalité de Clisson a dû se résoudre à bâtir un nouveau restaurant scolaire au groupe scolaire Jacques-Prévert, après le passage des services d’hygiène en 2015.
Préféré à une réhabilitation, cet équipement neuf devrait être prêt pour la rentrée 2019. Soit un an après le début des travaux. Sa surface est augmentée d’un tiers et il coûtera 1,5 million d’euros.
Non-conforme
Le 4 mai 2015, le restaurant scolaire du groupe scolaire Jacques Prévert à Clisson avait reçu la visite de la Direction départementale de la protection des populations, et notamment le service Sécurité sanitaire des aliments qui notait l’équipement comme non-conforme (classe C). « Exiguïté et vétusté de l’ensemble des locaux de production ; zone de « préparation froide » trop restreinte ; tunnel de plonge vieillissant ; pas d’extraction suffisante des buées dans l’office », indiquait notamment le rapport. La majorité, en place depuis un an, décidait alors de restructurer l’équipement.
Fin 2015, une enveloppe de 150 000 € était votée par le conseil municipal. Bien insuffisante. Le projet évolua pour arriver à une reconstruction totale. Avec un coût dix fois plus élevé. « Pour une situation plus confortable pendant les travaux et un équipement plus adapté pour la suite », indiquait le maire Xavier Bonnet, lors de la visite du chantier qui a commencé en septembre.
Une cantine datant de 1969
L’actuelle cantine avait été conçue en 1969. De plus, comme la plupart des communes du Vignoble, les écoles connaissent une hausse de fréquentation : Château-Thébaud, Maisdon-sur-Sèvre, Aigrefeuille-sur-Maine ou encore Monières ont donc dû procéder à différentes réhabilitations ou aménagements.

L’adjointe aux travaux, Brigitte Remoué, a montré les plans du futur équipement. (©Hebdo de Sèvre et Maine)
C’est donc au tour de Clisson, dont la municipalité espère recevoir les clefs du bâtiment pour la rentrée 2019. « On est dans les temps. En janvier, on y verra plus clair avec la pose de la charpente et de la couverture, » assurait Thierry Malleret, du cabinet d’architecte MCM (Châteaubriant). Une société qui avait construit les 26 logements sociaux basse consommation au Champ de Foire à Clisson.
L’éco-digesteur supprimera les poubelles
Retenus parmi de nombreux candidats, les experts ont porté une attention particulière à l’aspect développement durable : de par l’exposition de la salle de restauration (sud, sud-est) avec vue sur le bosquet, en créant des puits de lumière pour les cuisiniers, la pose d’un bardage métallique facile d’entretien et un traitement de l’acoustique par le sol.
« Nous en avons profité pour être en conformité avec notre agenda 21, expliquait Xavier Bonnet. Ainsi, un éco-digesteur sera installé dans un local : c’est un composteur qui accélère la transformation des déchets en compost (100 kg de matière organique deviennent 10 kg d’engrais). Il n’y aura pas de poubelles extérieures. Cela permettra de sensibiliser les enfants au gaspillage alimentaire. Ce qui devrait être aussi le cas car le service se fera sous forme de self (élèves du primaire seulement) ».
La municipalité a créé un bassin tampon de 60 m3 en haut du coteau pour éviter d’envahir la rivière et de récupérer les eaux de pluie. Enfin, une aspiration centralisée sera installée pour aider au ménage.
L’équipement qui élabore aujourd’hui 450 repas passera à 550 pour les deux services assurés par 3 cuisiniers, un aide-cuisinier et deux serveuses. « Concernant la surface, on passe de 400 à 650 m2 », précisait le maire. La facture elle aussi augmente : toutefois sur le 1,5 million investi quelque 933 000 € seront à la charge de la commune qui bénéficiera de plusieurs aides dont celle du Département (175 211 €), de l’agglomération (147 267 €), de l’Etat (122 500 €) ou encore de la Région (153 157 €).