La caméra de surveillance surplombe le cimetière de Nibas-Saucourt depuis une poignée de semaines. Installée sur un mât de six mètres de haut, elle enregistre continuellement l’activité au sein du cimetière. Et même de nuit puisque la caméra est thermique.
Des vols de fleurs au printemps
Alors pourquoi la municipalité de Nibas-Saucourt a opté pour ce dispositif de surveillance, une décision qui n’est pas neutre et qui a un coût de 10 000 euros. Le maire de la commune, René Rousel :
J’ai reçu beaucoup de doléances de personnes qui se sont fait voler des fleurs ou des jardinières qu’ils avaient déposées sur la tombe d’un de leurs proches.
Un phénomène qui se produit essentiellement au printemps quand les beaux jours apparaissent. Heureusement, ces actes ne s’accompagnent pas de dégradations.
« Ça ne peut plus durer »
Mais ils suffisent amplement à agacer le premier magistrat qui n’explique pas de tels vols :
Ca ne pouvait plus durer, il fallait sécuriser le cimetière.
D’ailleurs les soupçons ne se portent pas sur des habitants de Nibas-Saucourt mais plutôt sur des personnes provenant de l’extérieur. L’élu précise :
Il y a beaucoup de passage dans la commune avec 400 véhicules recensés chaque jour.
Une arme de dissuasion
Toutefois, cela demeure à l’état de soupçon car une fois les délits constatés, il était impossible de démasquer ses auteurs. Qui plus est avec le va-et-vient régulier dans l’enceinte. Certains habitants emportant leurs jardinières chez eux pour les fleurir eux-mêmes avant de les ramener.
Les enregistrements conservés 15 jours
Armé de cette caméra, René Roussel pense que les voleurs y réfléchiront à deux fois avant de passer à l’acte. Le système permet de filmer avec précision tous les endroits de ce cimetière composé d’environ 300 sépultures, ainsi que de jeter un œil sur le parking.
L’élu se défend au passage d’éventuelles polémiques :
Pour les administrés, ça peut paraître une surveillance, mais il faut passer par là pour sécuriser le cimetière. Une caméra, c’est vraiment dissuasif.
Ainsi, les enregistrements seront consultés seulement si une incivilité est relevée. De plus, ils seront conservés pas plus de 15 jours. Une installation qui résonne comme un passage au XXIe siècle pour ce cimetière fondé au début du XXe siècle.
Julien Levasseur