Nous avons choisi ce dispositif car il s’inscrit dans la continuité de notre politique de la ville depuis maintenant un an. Nous voulons de la proximité avec nos concitoyens, nous souhaitons qu’ils vivent en sécurité », explique Sylvain Manach, le maire de Oisemont.
En effet, vols dans des exploitations agricoles, vols aux ateliers municipaux, la commune de Oisemont n’est pas épargnée par les incivilités.
C’est ainsi que la municipalité a décidé mardi 9 juin dernier de signer une convention à la sous-préfecture de la Somme avec le procureur de la République d’Amiens et la gendarmerie pour adhérer au dispositif Participation citoyenne.
23e commune samarienne
La participation citoyenne est inspirée du dispositif anglo-saxon « neighborhood watch ». Elle est mise en place sur le territoire national depuis le 22 juin 2011 et une circulaire émise par le Ministère de l’Intérieur et le ministre Claude Guéant.
« Pas de la délation, mais de la citoyenneté »
Dans la Somme, 18 communes s’y sont rallié le 6 janvier dernier en ratifiant une convention (voir encadré). Mardi 9 juin, la commune de Oisemont a signé une convention avec quatre autres communes qui rejoignent le dispositif, Oisemont est la 23e communes samarienne a adopté la participation citoyenne.
C’est un plus, aujourd’hui la gendarmerie couvre un très large secteur, ils ne peuvent pas être partout », lance le maire.
Pour rappel, ce dispositif n’a pas vocation à se substituer aux forces de l’ordre mais bien au contraire à compléter les autres actions de prévention de la délinquance susceptibles d’être conduites au sein des communes. Ainsi, les habitants d’un quartier touché par des délits d’appropriation ou des incivilités peuvent alerter le maire ou les forces de sécurité sur des présences suspectes ou agissements douteux.
Relever les comportements suspects
Ce n’est pas une milice ni de la délation, c’est simplement de la citoyenneté », explique l’édile.
À Oisemont, 4 citoyens référents ont été désignés, chacun pour un quartier de la commune. « Nous aurons une réunion tous les 3 mois à la sous-préfecture car nous ne voulons pas de dérive, annonce Sylvain Manach, l’objectif est de relever les situations et les véhicules suspects ».
Pour informer les habitants de la commune et les personnes venant de l’extérieur, la municipalité va mettre en place un affichage spécifique à différents endroits de la commune.
« Dans le prochain journal communal qui sortira en juillet, je vais faire paraître un petit mémo pour avertir les habitants », explique le premier magistrat.
Amaury Legrand