
Près de 30 points de débat seront ouverts jusqu’au 15 mars à Toulouse, dans les mairies de quartier, les Maisons de la citoyenneté et bien sûr au Capitole, a indiqué Jean-Luc Moudenc (©Archives / Tania Mesthé / Actu Toulouse)
Alors que le mouvement des Gilets jaunes tient bon dans les rues, quasiment deux mois après ses débuts, l’exécutif espère trouver une issue avec le Grand débat national, qui débute mardi 15 janvier 2018. Avec un objectif : sortir de la crise. À Toulouse, place forte de la contestation des gilets jaunes, le maire a décliné lundi soir les premières modalités d’organisation du débat.
Moudenc veut « faciliter le déroulement » du débat
Afin « que la collectivité facilite son déroulement », Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la Métropole, a donc souhaité mettre en place sur la Ville rose un premier dispositif de participation :
Je tiens à ce que chacun puisse participer à ce temps fort démocratique selon la modalité qui lui semble la plus facile. Ainsi, dans les jours à venir, la Mairie de Toulouse mettra à disposition, dans les mairies de quartier, les Maisons de la citoyenneté et au Capitole, des formulaires d’expression citoyenne sur les quatre grands thèmes de la Lettre aux Français du Président de la République.
Pour rappel, ces quatre « grands thèmes » dévoilés par Emmanuel Macron sont : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’État et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté.
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Les mairies de quartier, lieux « les plus évidents » à Toulouse
Pour le maire de Toulouse, « nos mairies de quartier et Maisons de la citoyenneté » sont « les lieux les plus évidents » pour mettre en place ces formulaires. Elles sont, a-t-il insisté, tout en louant son bilan à ce sujet, « un haut lieu de concertation et de démocratie locale toulousaine, en particulier depuis 2014, date à laquelle nous avons rétabli les 20 maires de quartier afin de renforcer les échanges et la concertation avec les habitants, au plus près de chez eux et de leurs besoins ».
« La collectivité ne conservera pas copie » des contributions
Au total, « près de 30 points de débat » seront ouverts jusqu’au 15 mars dans la Ville rose. La municipalité précise que « les contributions des Toulousains seront, ensuite, directement transmises à l’organisateur du Grand débat » et assure que « la collectivité n’en conservera pas copie ». Et le maire, qui a maintes fois indiqué son agacement de voir les dégâts essaimer en marge des manifestations des gilets jaunes dans les rues de Toulouse chaque samedi, de conclure :
Vivement que ce débat démocratique commence afin qu’au temps de la violence succède le temps du dialogue, pour un pacte national renouvelé !
Être « facilitateur pour ceux qui souhaitent organiser des débats »
Le maire de Toulouse a également indiqué mardi matin sur France Info que « nous serons aussi facilitateurs pour ceux qui souhaitent organiser des débats ».
Rappelons que Jean-Luc Moudenc a également décliné samedi 12 janvier « un plan Marshall » pour soutenir les commerçants du centre-ville, qui ont dû baisser le rideau à de nombreuses reprises ces dernières semaines et ont vu leur chiffre d’affaires durement touché par les manifestations, notamment pendant les fêtes.
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En savoir plus sur l’organisation
Dans sa « lettre aux Français », Emmanuel Macron a posé dimanche les bases du grand débat, assurant qu’il « n’y aura pas de questions interdites », tout en précisant qu’il ne s’agissait « ni d’une élection, ni d’un référendum ». La majorité a appelé « le plus grand nombre » à participer à ce grand débat, qui doit durer deux mois, déboucher sur des réalisations concrètes « d’ici la mi-avril », et dont les modalités d’organisation ont été dévoilées lundi.
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