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Football – SM Caen. Fabien Mercadal : « Il n’y a pas si longtemps, je conduisais le minibus de mon club »

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Fabien Mercadal n'oublie surtout pas d'où il vient.

Fabien Mercadal n’oublie surtout pas d’où il vient. (©Aline Chatel / Sport à Caen)

Guingamp, Monaco, Dijon, Nantes : quatre des six derniers clubs du classement de Ligue 1 ont déjà changé d’entraîneur à la tête de leur équipe première, cette saison. Seuls Caen et Amiens ont fait d’autres choix chez les mal-classés, en réaffirmant leur confiance à Fabien Mercadal et Gilles Pélissier. Le coach caennais s’est exprimé au sujet de sa situation personnelle, ce vendredi 8 février 2019 en conférence de presse. Et ses propos méritent d’être soulignés…

De temps en temps, je me pose et je me rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, je conduisais le minibus de mon club, j’allais arbitrer les U13 et je jouais avec l’équipe C pour qu’on ne soit pas forfait.

Entraîneur à la carrière atypique, qui lui vaut à Caen de vivre sa première expérience en Ligue 1, Fabien Mercadal n’oublie pas ses principes dans la difficulté. Le quadragénaire est un homme de devoirs.

Il faut mettre le mouchoir au-dessus de plein de choses dans ces périodes-là. Il ne faut pas s’énerver parce qu’une seule chose compte, c’est le club. C’est important d’être bien concentré pour aider le club. Il y a un joli club avec beaucoup de salariés. On ne peut pas se lamenter sur son sort personnel quand on est entraîneur de foot. On se doit de tout donner – ça fait partie de notre métier – s’épuiser complètement pour aider le club à se maintenir.

« Pas de problème, je suis costaud »

Découvert à Dunkerque (CFA et National), capable de rebondir au Paris FC (Ligue 2) après un limogeage à Tours, Fabien Mercadal en a trop vu pour céder à la panique.

J’ai un parcours particulier. Je ne suis pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Vous savez d’où je viens… Ce qui arrive là, c’est tranquille pour moi. Pas de problème, je suis costaud. Quand tu signes une licence d’entraîneur dans un club, tu sais très bien qu’on va dire que t’es un bon entraîneur quand tu gagnes des matchs, et qu’il faut peut-être changer de coach quand tu perds. Si le moindre mauvais résultat ou le moindre doute à ton sujet te met en difficulté, tu ne peux pas faire ce métier.

Fabien Mercadal voit même une opportunité derrière la grisaille : celle d’apprendre, encore et toujours.

Quand on est entraîneur de foot, il faut traverser ces périodes-là en essayant de les maîtriser parce qu’elles sont très enrichissantes. Dans un an ou deux, je me souviendrai de cette période comme quelque chose de positif qui a continué à me construire dans mon métier et même en tant qu’homme.

« Il y a de bonnes personnes qui travaillent dans ce club »

Reste que le plaisir, qui se doit aussi d’être un moteur, n’est pas vraiment à l’ordre du jour en ce moment. « Je n’ai pas toujours des émotions positives ces derniers temps. Il y a beaucoup de remises de question. » Avec, toutefois, une ligne directrice très claire.

Je suis concentré sur la préparation du match d’Amiens pour aider le club. Même si ça ne fait pas longtemps que je suis là, j’apprécie déjà ce club parce qu’il y a de bonnes personnes qui y travaillent.


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