
L’acte XVII des gilets jaunes à Quimper, samedi 9 mars, a mobilisé plus de 800 personnes avec, en fin de cortège, des violences et des images reprises en boucle sur les réseaux sociaux. (©Côté Quimper – photo d’archives)
Hier encore, le samedi 9 mars, la manifestation des gilets jaunes a tourné au vinaigre à Quimper où des scènes de violence ont encore été déplorées. En fin de cortège de cet acte XVII, après que le gros des manifestations – plus de 800 aux dires des autorités, avait manifesté dans le calme, des groupes ont voulu en découdre avec les forces de l’ordre.
Aux jets d’oeufs suivis par des pierres, des boulons, des bouteilles, les forces de l’ordre ont répliqué avec des lances à eau et des grenades lacrymogènes. Le gros des tensions s’est concentré devant la préfecture, mais des violences ont aussi été constatées dans plusieurs rues du centre tandis que plusieurs charges ont été menées par les CRS.
Neuf interpellations
Des scènes qui ne distinguent guère des précédentes mobilisations avec son lot de débordements, d’accrochages musclés et de violences gratuites souvent imputées à des casseurs extérieurs au mouvement des gilets jaunes.
« De nombreux casseurs provenant des départements voisins sont venus à Quimper avec la volonté d’agresser les forces de l’ordre et de dégrader le mobilier urbain (panneaux de signalisation descellés, grillages et grilles de chantier arrachés) », dit la préfecture du Finistère, précisant que neuf personnes ont été interpellées.
Le préfet du Finistère, Pascal Lelarge, entend également demander au procureur de la République d’engager des poursuites contre la personne (identifiée) responsable de l’organisation de cette manifestation non-déclarée ».
Alors que le calme est revenu en fin de de journée, la polémique n’a cessé de gonfler en soirée pour atteindre des sommets dimanche après la diffusion sur les réseaux sociaux d’images relayées en boucle. Une première vidéo montre un gendarme mobile écraser volontairement les lunettes d’un manifestant ceinturé par plusieurs hommes de la sécurité publique.
Lunettes écrasées
Les #GendarmesMobiles écrasent les lunettes d'un #manifestant
😡#ViolencesPolicières #Macron #Quimper #GiletsJaunes #ActeXVIII #Acte17 #FilsDeP #gendarmerie #Castaner #Lâches@EmmanuelMacron @prefpolice @Prefet29 @Gendarmerie @ViolencePolice @PoliceNationale @Place_Beauvau 🤮 https://t.co/5XYupy48eq— Damien LE LAY matricule 32607 (@lafamilleadams) March 10, 2019
Les lunettes du manifestant écrasées à #Quimper. Quelle pub pour la seconde paire gratis! https://t.co/OP2XqEWOUy via @YouTube
— Marc LE DUC (@LELeduc) March 10, 2019
Coups de matraque sur les mains agrippées à la rambarde
Hier encore, un manifestant neutralisé et genoux à terre sur un pont est d’abord frappé dans le dos. Puis un policier lui assène une série de coups de matraque sur la main et sur les doigts pendant qu’il s’agrippe à la rambarde métallique.
[VIDÉO] Sur cette vidéo à #QUIMPER , on voit un #GiletJaune s'agripper à un pont et plusieurs agents des forces de l'ordre tenter de l'en arracher. Il est ensuite matraqué par les policiers !
CLIQUEZ ICI👉 https://t.co/W1vjDam3WT pic.twitter.com/rtTIJUuokN— Daniel Barlo (@LanceurALT) March 10, 2019
Ce samedi, à #Quimper, un gilet jaune reçoit plus d’une vingtaine de coups de matraque, après s’être accroché à une barrière, pour éviter son interpellation. 😨 #GiletsJaunes #Acte17 #ActeXVII #ViolencesPolicières #DemissionMacron pic.twitter.com/hMZWbiIGZb
— Message_Veridique (@MVeridique) March 10, 2019
Toujours à Quimper où les images fortes n’ont pas manqué hier samedi 9 mars, un jeune homme n’a pas hésité à se jeter à l’eau pour échapper aux forces de l’ordre (images de Marco Sparrow). Mais après son plongeon, le fuyard a finalement été saisi, après avoir été assisté par un gendarme.