Par Pierre Julienne
« Ma cousine m’en a parlé, alors j’y suis allée ! » Mathilde Angran, originaire de Friville, a sa ville dans la peau, mais c’est à Airaines qu’elle donnait son sang le mercredi 5 juillet.
Une campagne était organisée par les établissements français du sang, et accueillait tous les volontaires majeurs et de plus de 50 kg.
450 ml de sang minimum
Une fois les premières formalités remplies (un questionnaire et un entretien avec un médecin), les visiteurs se rendent sur les tables d’opération.
450 ml de sang minimum leur seront prélevés, dans des conditions optimales : le matériel utilisé est à usage unique et stérilisé.
150000km de vaisseaux
Une telle intervention n’est pas anodine : le sang, c’est cinq litres qui circulent dans 150 000 km de vaisseaux sanguins. Il représente environ un treizième du poids du corps humain. Alors 500 ml, ce n’est pas rien.
Delphine précise : « Nous relançons régulièrement des campagnes pour réapprovisionner les stocks de sang. Nous devons avoir jusqu’à douze ou treize jours de stocks. Nous n’en avions plus que pour quatre ou cinq jours. »
Les gens prennent conscience de l’importance de cet acte le plus souvent quand leurs proches sont dans le besoin. Ils appréhendent ainsi beaucoup moins une opération qui peut en effaroucher certains. Mais beaucoup de personnes se sentent encore peu concernés.
L’importance d’un don
Le médecin en poste, Cécile Abate se veut rassurante : « Tout est programmé, le prélèvement est fait dans les meilleures conditions. Et je discute longtemps avec le donneur pour lui expliquer l’importance de son don. »
Un auvent bleu les dissimule au reste de la pièce, le temps d’un entretien personnel.
Ils doivent comprendre que nous ne sommes pas là pour rigoler. Il ne s’agit ni d’un test, ni d’un défi, mais d’une pratique cruciale pour certaines personnes dans le besoin.
Antoine Pesquet est infirmier et travail uniquement pour des campagnes mobiles de don du sang. « J’aime beaucoup ce travail où l’on est en permanence en relation avec les gens. » Nulle crainte à avoir, donc, pour ceux que l’aiguille effraie.