Deux convois ont convergé dans la zone commerciale de Langueux dans l’après-midi du 17 novembre. Celui (©Le Penthièvre)
Autour de Saint-Brieuc, le mouvement des gilets jaunes est parti pour durer bien au delà de l’après-midi du 17 novembre prévu initialement.
Ce matin, la RN 12 avait un air de fin du monde. Seuls quelques rares véhicules pénétraient le brouillard d’un air fantomatique.
Pourtant, nous sommes bien un samedi, jour de frénésie commerciale et associative pour beaucoup.
A 7h à Langueux
Mais vous étiez nombreux à avoir anticipé le mouvement des gilets jaunes et à circuler sur les axes secondaires au cas où.
Les gilets jaunes, eux, étaient bien là, et déjà nombreux, filtrant l’accès à la zone commerciale de Langueux alors que l’action devait seulement démarrer dans l’après-midi.
Ce sont sans doute les plus déterminés et ils annoncent la couleur : le mouvement va durer !
Les premiers gilets jaunes sont arrivés à 7h le 17 novembre, sous la fraîcheur et dans le brouillard. (©Le Penthièvre)
Barnums et saucisses
« On va installer des barnums ce soir sous le pont de la RN 12. Un agriculteur nous donne 40 kg de viande et on a prévu des barbecues. Plusieurs personnes nous ont dit qu’elles avaient fait des gâteaux et on a un groupe électrogène. On a de quoi se réchauffer ! », espère Corentin, un gilet jaune de Plédran.
Et il vaut mieux car la nuit risque d’être froide. Mais l’ambiance est déjà chaude comme le montre Rachid dans sa vidéo postée sur Twitter.
En direct de Saint-brieuc.
Manifestation des Gilets jaunes.#GiletsJaunes #saintbrieuc pic.twitter.com/5FFHn3rWtW— Rachid Zaïmi (@RachidZaimi) November 17, 2018
Tout augmente
Mais comme tous les autres, Corentin croit en l’efficacité du mouvement. « Tout augmente, c’est un ras-le-bol général. On n’en peut plus », assure-t-il.
« On veut que les politiques entendent notre colère. On est en train de remuer la merde et il faut que ça remonte. L’avis du peuple doit compter. »
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Plus de démocratie
Un peu plus tard, à Plestan, c’est le même discours, notamment de démocratie participative qui revient.
Gaëtan est agriculteur à Tramain et aimerait que le peuple remplace le Sénat. « C’est à nous de valider les lois après les députés, pas à eux. S’il faut aller aux urnes plus souvent, on le fera », pense-t-il.
Gaëtan est agriculteur à Tramain, il manifeste pour obtenir plus de démocratie. (©Le Penthière)
Mais Gaëtan pense surtout que « c’est le pognon qui gouverne, l’écologie, ils s’en foutent pas mal. Notre pays est en train de se sous-développer. »
Alors, en route jusqu’à Langueux où les plus coriaces ont prévu de rester plusieurs jours.
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L’arrivée des routiers
« Les routiers doivent nous rejoindre lundi et les retraités ont prévu de prendre le relais des actifs. Ça va durer. Jusqu’à ce qu’on nous écoute », prévient Corentin.
Gaëtan, lui, retournera dans sa ferme dès ce soir et la plupart des salariés pensent reprendre le travail lundi.
A suivre…