
Les gilets jaunes tiennent encore deux ronds-points à Évreux (Eure) ce mardi 20 novembre 2018. (©La Dépêche/Eure-Infos)
« On tiendra le temps qu’il faudra. » Installée au rond-point de la route de Paris, à l’entrée est d’Évreux (Eure), Sylvie fait partie de la quarantaine de gilets jaunes qui occupent encore le terrain dans la capitale de l’Eure.
Avoir les moyens de souffler
Salariée à mi-temps, elle a pris des congés pour tenir jusqu’à ce que le gouvernement lui donne les moyens de « souffler ». Elle veut du concret, « une augmentation du Smic qui nous permette de finir le mois sans se serrer la ceinture ». De pouvoir « aller au cinéma sans attendre les places à 4 € ». De pouvoir « partir en vacances ».

Du matin jusqu’au soir. (©La Dépêche/Eure-Infos)
Dans le concert des klaxons d’encouragement des automobilistes qu’ils laissent passer au compte-gouttes, les gilets jaunes ébroïciens n’ont pas l’impression d’être abandonnés. « 90 % des gens nous soutiennent » affirme l’un d’entre eux. « Certains viennent nous apporter du café chaud, un truc à manger ou même de l’argent », dit-il devant les braises d’un feu de palettes.
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Un tour de garde bien organisé
Beaucoup moins nombreux que ce week-end, les gilets jaunes se sont organisés. Pour tenir dans la durée, ils se relayent depuis lundi 19 novembre 2018 pour occuper les ronds-points de la route de Paris et de Caer à Normanville.
Il y en a qui viennent pendant leur pause déjeuner, d’autres après le travail.
Ce sera comme ça jusqu’à samedi. Jusqu’à ce qu’ils quittent les lieux pour aller manifester à Paris, devant les portes de l’Élysée.