
Cocasses, intrigants, amusants, etc, les noms de nos rues cachent de nombreuses histoires. (©Le Réveil)
Autour d’Aumale, plusieurs noms de rues interpellent. Nous vous apportons des explications sur quelques toponymes locaux.
Aumale
Les rues Claude Damois et René Gicquel. Elles se réfèrent à deux résistants de la Seconde Guerre mondiale fusillés par les Allemands.
Rue Guerrinfroid. Guerrinfroid, lui, est un personnage beaucoup plus ancien. Compagnon du chef Viking Rollon, Guerinfroy devint le premier comte d’Aumale en 996. L’orthographe bougea au cours des siècles mais la rue qui longe une partie de la Bresle garde la trace d’une histoire vieille de 1000 ans.
Birmandreïs. Tout à côté, c’est l’histoire d’un autre pays qui est évoquée sur une plaque bleue. Par son nom de rue Birmandreïs, cette voie qui débouche sur la Place du Maréchal Leclerc fait référence à une localité d’Algérie qui avait versé de l’argent à Aumale pour l’aider à se reconstruire après les bombardements de la Guerre.
Bailliage et jeu de paume. Le toponyme rue du Bailliage découle de l’Ancien Régime puisque le bailliage désignait en ce temps-là le tribunal du bailli, un agent du roi chargé de fonctions judiciaires. La rue du Jeu de Paume témoigne elle aussi d’un lieu maintenant disparu : une esplanade où l’on venait jouer à cet ancêtre du tennis. Autrefois, elle s’est appelé rue des Cornes.
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Rues de villages
Aubéguimont. Il y a quelques années à Aubéguimont, une consultation avait été lancée auprès des habitants pour qu’ils baptisent des artères de manière plus originale. L’inspiration fut sans limite et c’est ainsi que deux dénominations amusantes furent retenues : ruelle potage et rue de la brochette.
Criquiers, Haudricourt et Le Caule-Sainte-Beuve. La rue de l’Aventure à Criquiers, celle du Paradis à Haudricourt ou encore celle du Nouveau Monde au Caule-Saint-Beuve nous laissent imaginer de très longs voyages. Elles prennent le nom du hameau où elles mènent.
Conteville. Le Bosquet du feu serait un lieu d’où les habitants envoyaient des signaux de fumée pour prévenir les invasions du temps des empereurs romains. Concernant les Défends, il s’agirait des terres d’un ancien seigneur sur lesquelles il était défendu de laisser paître les animaux. Enfin, la Neuville-Gouvion tirerait son nom d’un instrument pour travailler le bois, le gouvion.
Adrien Hénin, historien amateur, a récemment publié un livre dans lequel il raconte toutes ces petites anecdotes. Il a relevé les quarante-huit toponymes de Conteville pour tenter d’expliquer leur signification. Malgré ses nombreuses recherches, il tempère :
C’est sous toutes réserves. On a le droit de continuer à chercher
Les esprits curieux ont le champ libre.