
Les Gilets jaunes à Nogent-le-Rotrou. (©L’Action républicaine)
Ils tiennent bon coûte que coûte. Au rond-point de Margon, près de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), les Gilets jaunes étaient encore treize ce lundi 3 décembre 2018.
« Cela devient dur. Nous attaquons la troisième semaine » explique l’un d’eux.
Énervé contre « ceux qui viennent ici juste pour se mettre au coin du feu ! Ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent, qui maintiennent le camp et tentent des actions ».
« A certains moments, nous sommes cent mais seulement quinze à agir ! » insiste Karine.
« Soutenir nos guerriers »
Qui explique que son mari « était à Paris samedi 1er décembre. Et dans la capitale, les Gilets jaunes sont tous ensemble, même dans l’affrontement! ».
Elle a donc décidé de mettre en place « une équipe de soignants, hommes ou femmes, pour aller soutenir nos guerriers à Paris samedi 10 décembre ».
Pas pour être en première ligne, « mais en soutien pour donner les premiers soins aux blessés ».
Elle réfléchit même à « mettre une blouse blanche et peindre une croix rouge avec de la bombe pour être identifiable ».
Car « des blessés, il y en aura encore. Mon mari m’a appelé. Et j’avais l’impression que les CRS étaient à côté de moi ».
Elle lance aussi un appel aux pharmacies pour des dons « des compresses, des gouttes pour les yeux, des couvertures de survie ».
Ils veulent rencontrer François Huwart
Quant à Nogent-le-Rotrou, « nous serons présents toute la semaine ». Avec des blocages et des flitrages quand ils seront asses nombreux.
Ils espèrent aussi « se réunir avec ceux de La Loupe. Ces derniers essaient également de se rapprocher des Gilets jaunes de Châteauneuf-en-Thymerais ».
Le but : créer des actions « mais nous gardons encore le secret ».
Le groupe de ce matin a eu la visite du maire de Margon Philippe Ruhlmann « qui nous a proposés une salle pour nos réunions ».
A noter qu’en plus de cet élu, « nous avons vu la conseillère départementale Pascale de Souancé, la député Laure de la Raudière et le maire de Beaumont-les-Autels ».
Maintenant, « nous voulons rencontrer le premier magistrat de Nogent-le-Rotrou, François Huwart, pour discuter dans une ambiance sereine ».