Le commissariat de Coulommiers a reçu l’appel d’un homme menaçant de s’en prendre à des bâtiments publics. (Photo d’illustration – ©Côté Quimper)
En plein état d’urgence, un homme a menacé de s’en prendre à des édifices publics de Coulommiers, dont le poste de police. Le commissariat columérien a reçu un appel la semaine dernière, jeudi 13 décembre. Il était 21h15, soit l’heure approximative à laquelle a été abattu Chérif Chekatt, l’auteur de l’attentat de Strasbourg.
La piste terroriste écartée
Les policiers ont pris très au sérieux cet appel puisque à l’autre bout du fil l’individu menaçait d’attaquer des édifices ou lieux publics et religieux à l’aide d’armes lourdes. Il a en outre passé un second appel au 17 dans la même soirée. Toutefois, les investigations ont écarté l’hypothèse d’une attaque terroriste.
L’homme en question est un sans domicile fixe. Âgé de 45 ans, il voulait se venger contre les forces de l’ordre après avoir connu un différend avec la gendarmerie de Charly-sur-Marne (Aisne). Connu des forces de l’ordre pour des menaces, il n’est pas radicalisé.
Il disait avoir placé des explosifs aux Capucins
Le commissariat de Coulommiers a reçu une quinzaine de renforts départementaux afin de sécuriser les établissements menacés (lycée, commissariat, etc.) et d’assurer une présence préventive. En effet, l’homme affirmait avoir déposé des explosifs de type TNT au parc des Capucins. Après vérification, cette affirmation s’est avérée fausse. Mais cette affaire a « généré un maximum de forces supplémentaires », témoigne une source policière.
Identifié par les enquêteurs dès le lendemain de ses appels, il a été interpellé en centre-ville de Coulommiers dimanche 16 décembre, en début de soirée. Le quadragénaire a reconnu les faits en garde à vue. Présenté en comparution immédiate au tribunal de Meaux, mardi 18 décembre, il a écopé de six mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Il passera donc ce soir sa première nuit en prison.