
Les vestiaires de l’US Salles ont été saccagés. (©USS)
Le week-end du 9 février 2019, des photos postées sur les réseaux sociaux ont fait le buzz. La publication montrait les vestiaires annexes du stade de rugby Raymond-Brun, à Salles (Gironde), complètement saccagés.
« Vitres cassées »
« Faux plafond troué, chauffage et chaînette de douche arrachés, vitres cassées… », énumère Philippe Dosba, le manager de l’académie de l’US Salles, au moment de répertorier les dégâts.
Ce dernier aurait retrouvé les vestiaires dans cet état après le match cadets opposant les locaux à l’Entente Albret XV, un rassemblement de jeunes regroupant les clubs de Nérac, Lavardac-Barbaste et Mézin (Lot-et-Garonne).
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Du coup, le dirigeant n’a pas tardé à faire le raccourci : « Les joueurs et les éducateurs ne sont pas venus à la réception d’après-match. Ils ont filé directement dans leur bus, sans faire un crochet par le club-house. On les a vus partir au loin. Leur comportement laisse à penser qu’ils ont quelque chose à se reprocher… »

Une vitre du vestiaire a été cassée. (©USS)
« La mairie de Salles envisage d’avoir recours à un constat de gendarmerie pour déposer plainte mais on aimerait régler l’affaire à l’amiable avec l’Entente Albret XV, ajoute le manager de l’académie. On ne va pas les clouer au pilori non plus, on leur demande juste de réparer les dégâts. »
« Des vestiaires insalubres »
Pascal Gareni, vice-président de l’US Nérac, qui fait partie du rassemblement Entente Albret XV, ne l’entend pas de cette oreille :
« On nie en bloc la version de l’US Salles. On a été accueilli dans des vestiaires insalubres, sans eau ni électricité, à l’extérieur de l’enceinte du stade. Ils n’étaient pas sécurisés, ni fermés. Des joueurs ont été victimes de vols. Et en plus, le club de Salles nous réclame de l’argent pour réparer la vitre de leurs vestiaires. Ils n’ont pas honte ! »
Philippe Dosba confirme que les joueurs de l’Entente Albret XV, comme ceux du Stade Réolais qui ont joué un match juste avant, ont été accueillis dans les anciens vestiaires car ceux sous la tribune principale n’étaient pas libres. « Mais ils sont fonctionnels », insiste-t-il.
Pascal Gareni, qui n’a pas apprécié la publication sur Facebook de l’US Salles, envisage « d’aller aux tribunaux si besoin ». Il a envoyé un courrier recommandé à l’US Salles ce 14 février, avec l’appui d’un conseiller juridique.
Une solution à l’amiable ?
« Ils nous font passer pour des voyous. Je ne vais pas lâcher l’affaire, prévient-il. J’attends que l’US Salles présente ses excuses publiquement à notre club puisqu’ils se sont amusés à diffuser des mensonges sur les réseaux sociaux. »
Une solution à l’amiable pourrait permettre aux deux clubs de clore « l’affaire », qui a pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux…