Mais où va bien pouvoir jouer Beauden Barrett après la Coupe du monde au Japon ? (©Icon Sport)
Où jouera Manu Tuilagi l’an prochain ? Bien malin celui qui décryptera la stratégie du centre anglais et de ses conseillers. Une quasi annonce d’un saut de la Manche pour atterrir au Racing 92, et puis aussi vite qu’un tampon dans un ruck un démenti pour dire que les négociations étaient toujours en cours avec son club de Leicester.
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Stratégie pour faire monter les enchères diront certains, véritable volonté de voir autre chose diront les autres. Toujours est-il que le cas de l’international anglais n’est pas réglé au mois de mars (il ne devrait l’être qu’au mieux après le Tournoi des 6 nations). Et cela est plutôt inhabituel. Maro Itoje, le génial deuxième ligne, avait eu quelques contacts cet hiver, notamment en Top 14, mais avait finalement prolongé avec les Saracens. Le Top 14 reste à l’affût de toutes ces pistes prestigieuses, mais en tenant compte du Salary Cap et du quota JIFF, cela ne facilite pas le traitement de tels dossiers.
Beauden Barrett bel et bien vers le Japon ?
D’autres stars planétaires n’ont pas l’air d’avoir le feu aux crampons pour savoir où ils vont évoluer après la Coupe du monde au Japon. Beauden Barrett ne semble pas pressé d’apposer sa signature sur un contrat. D’ailleurs sa franchise, les Hurricanes, n’ont pas non plus l’air de vouloir s’en séparer. S’il est clair que le joueur est pleinement concentré sur la Coupe du monde pour ramener le précieux trophée une troisième fois de suite à la maison, il va bien lui falloir un club après le rendez-vous planétaire au Japon.
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Mais où ? Au Japon très probablement. En France, Lyon et certainement d’autres s’y sont cassés les dents. À moins d’un coup de folie d’un président, il y a peu de chances de voir le stratège néo-zélandais en France. Et ce ne sont pas les dernières chamailleries en date entre un All Black et un club français qui vont améliorer les choses.
Les All Blacks Beauden Barrett et Sonny Bill Williams affolent le marché mais n’ont rien décidé. (©Icon Sport)
L’image de la France se dégrade en Nouvelle-Zélande
Au pays du long nuage blanc, le All Black est autant vénéré qu’une bouteille d’Armagnac dans le Gers. Alors, jouer avec l’un d’entre peut se révéler extrêmement dangereux, surtout si l’on lorgne quelques compatriotes. L’affaire Boudjellal – Savea a fait du bruit. Et quand la légende vivante, Andrew Merhtens, s’en mêle, ça ne sent vraiment pas bon. L’image du rugby français se dégrade là-bas, et il sera difficile d’accrocher d’autres joueurs de la fougère argentée.
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Toujours à Toulon après les départs de Bastareaud et Fekitoa, la tentation Sonny Bill Williams est très grande. Le président Boudjellal est un fan absolu du centre, et l’intéressé lui-même est sensible à la rade. Mais aux dernières nouvelles, il vaudrait 3 millions d’euros (faut-il en rire ?). Qu’importe, Patrice Collazo va trouver des jeunes français prêts à se mettre en quatre pour assurer l’avenir du club… SBW, lui, pourrait bien retenter l’aventure du XIII.
Pendant ce temps là en Top 14…
Et chez nous ? Ce n’est pas l’euphorie des signatures. Place plutôt à la stabilité. Mais quelques coups se préparent dans l’ombre, c’est certain. Effectif pléthorique chez certains clubs, manque de JIFF chez d’autres… ça doit chauffer en coulisses. Regardez cette abondance de piliers gauches JIFF au Stade Toulousain : Baille, Castets, Neti, Ainu’u et Pointud. Il y aura probablement un départ.
De plus, le Racing 92, Montpellier et Toulon ont toutes les peines du monde à en trouver. À Pau, le jeune Nicolas Corato est annoncé très prometteur et pourrait gagner du temps de jeu l’an prochain. Un garçon comme Malik Hamadache, proche des Bleus à un moment et même plus titulaire aujourd’hui, risque de trouver le temps long. Mais, tous sont sous contrat… Des mouvements en perspective en Top 14 ? Peut-être plus dans ce sens, plutôt qu’avec des stars internationales.