
Voici le projet de monorail aérien entre Thionville et Luxembourg qui pourrait longer l’autoroute. (©Supraways)
Le projet séduit désormais plusieurs élus de Lorraine. En février dernier, l’agglomération de Thionville (Moselle) a lancé une étude pour envisager la construction d’un monorail suspendu vers le Luxembourg. Mardi 11 décembre 2018, les maires et élus de plusieurs autres grandes collectivités suivent le mouvement.
Les entités du Sillon lorrain, réunissant les agglomérations de Thionville, Épinal et les métropoles du Grand Nancy et de Metz, se sont accordées pour lancer une étude sur l’impact d’un tel moyen de transport.
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Un chantier à 1,5 milliard d’euros
Le monorail, s’il voit le jour, doit relier Thionville à la frontière luxembourgeoise. Ce trajet emprunté quotidiennement par près de 100 000 frontaliers sature déjà la route (l’autoroute A31) et le rail (les TER). Et les projections pour ces prochaines années prévoit une hausse permanente de travailleurs lorrains basculant de l’autre côté de la frontière pour des salaires plus élevés.
Ce monorail suspendu comprendrait 230 kilomètres de rail le long de l’A31 et des rails de la SNCF et coûterait 1,5 milliard d’euros. Il pourrait voir le jour d’ici 2035. Mais ce n’est qu’un projet pour l’instant et deux études sont lancées.
C’est la société Supraways qui porte ce projet fou dont des concepts similaires sont déjà en service dans plusieurs villes dans le monde. Elle promet un coût au kilomètre de 8 à 10 millions d’euros : cette solution de monorail suspendu et aérien serait donc moins chère que le tramway, les lignes de bus en site propre ou le train. Le fondateur de l’entreprise a joué les VRP de cette infrastructure devant les élus du Sillon lorrain ce mardi.
Le gouvernement plaide pour un « RER » vers le Luxembourg
Un autre projet est sur la table ces derniers mois : un RER, inspiré du train de banlieue de la région parisienne, qui pourrait relier Nancy au Luxembourg avec une cadence plus élevée et moins d’arrêts que le TER.
La ministre des Transports Élisabeth Borne a récemment soutenu l’idée lors d’un déplacement à Metz (Moselle). « La ligne entre Metz et Luxembourg devrait avoir une capacité beaucoup plus importante. L’idée serait de créer un RER entre la France et le Luxembourg », avait-elle expliqué.
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