
Le recensement de la population mené par l’Insee débutera jeudi 17 janvier 2019 en Normandie. L’institut souhaite mettre l’accent sur la réponse par internet. (©SL/76actu/Illustration)
Le recensement de la population mené par l’Insee démarrera jeudi 17 janvier 2019 en Normandie. Réalisé dans 572 communes de la région, il durera jusqu’au samedi 16 février pour les villes de moins de 10 000 habitants et jusqu’au samedi 23 février pour les autres. L’institut souhaite mettre de plus en plus l’accent sur la réponse par internet.
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La Normandie un peu en retard sur internet
Les 1450 agents recenseurs engagés par les communes iront toujours frapper à la porte des 285 000 logements sondés, mais dans plus de 50% des cas, il ne devrait pas y avoir de second rendez-vous pour récupérer le questionnaire. Eric Laguerre, responsable du recensement de la population à l’Insee Normandie, explique :
L’agent remet un fascicule avec un mot de passe passe pour accéder directement au questionnaire en ligne. Si la personne décide de suivre la procédure, l’agent n’a pas besoin de se déplacer à nouveau.
Si le sondé n’a pas la possibilité de répondre sur internet, alors le questionnaire en format papier lui sera remis et un rendez-vous sera fixé pour le rendu. Plus de 43,7% des logements concernés ont choisi de répondre par internet en 2018, contre moins de 30% en 2015. « Même si certains profils spécifiques sont mieux armés, on constate que tous types de personnes utilisent le questionnaire en ligne, même des centenaires. »
La progression de la réponse en ligne est tout de même moins importante en Normandie qu’au niveau national (48%). Les spécialistes expliquent en partie cette tendance par la population un peu plus vieille et le niveau de diplôme un peu moins élevé dans la région. Cela n’empêche pas aux Normands de participer au recensement avec un taux de réponse à 97,5% (contre 96% au niveau national).
Des économies et des meilleures réponses
Pour accentuer le recours au questionnaire en ligne, l’institut a décidé de mener une expérience dans 200 communes normandes en utilisant le recensement séquentiel. Dans ce cas, l’agent ne sonne même plus à la porte, mais dépose simplement le fascicule avec les identifiants dans la boîte aux lettres. S’il ne reçoit aucun SMS lui indiquant que les sondés ont répondu au bout de sept à dix jours, il reprend le processus normal. « Cela concerne seulement les logements individuels », précise le chef du service statistique Stève Lacroix.
La dématérialisation allège la charge de travail des agents, en plus de permettre d’économiser 30 tonnes de papier par an et d’améliorer la qualité des réponses, comme le détaille Eric Laguerre :
Le questionnaire en ligne comprend un système d’aide et filtre les réponses correspondant ou non au profil du sondé. Cela le rend plus facile à comprendre et permet de diminuer le taux de non-réponse à 5%, contre 30% sur le papier.
Les résultats de l’enquête seront utilisés pour le calcul des populations officielles en décembre 2019. Ces dernières permettront par exemple de décider du nombre d’élus dans les conseils municipaux ou encore du montant des dotations octroyées aux communes. Les données socio-démographiques diffusées en juin 2020 (logements vacants, besoins spécifiques, déplacements domicile-travail, etc?) serviront quant à elles à faciliter la prise des décisions publiques.
Une enquête sur les intercommunalités
Lors du lancement du recensement 2019, l’Insee a révélé une enquête sur la population des 72 intercommunalités normandes à consulter sur le site de l’institut. Il en sort un constat : moins d’une intercommunalité sur cinq est en croissance démographique soutenue sur la dernière décennie. Un contexte déjà évoqué dans notre article sur la situation démographique des villes normandes, mais approfondi en dégageant une dizaine de profils correspondant aux différentes situations des territoires.