Alexandre Henrard fonce vers les Jeux Olympiques de 2020. (© Photo fournie par Alexandre Henrard)
Teddy Riner, Renaud Lavillenie, Kévin Mayer… mais aussi Alexandre Henrard. Ne cherchez pas l’erreur ! Il n’y en a pas… Sur la liste des sportifs de haut-niveau français (catégorie élite), le natif de Coutances (Manche) apparaît aux côtés des stars du sport français. Ce statut, le jeune homme de 26 ans le doit avant tout à ses performances sportives. L’année 2018 en est la preuve. Les précisions de celui qui pratique le pentathlon moderne depuis 2010.
Tous les ans, je rajoute quelques lignes supplémentaires à mon palmarès. Cette année, il y a eu le titre de champion du monde militaire par équipes (c’était fin septembre 2018, en Hongrie), une médaille de bronze en relais mixte aux championnats du monde (début septembre 2018, à Mexico), mais ma plus belle victoire, celle dont je suis le plus fier, c’est ce titre de champion du monde en relais seniors. »
Un athlète qui a les pieds sur terre
Si Alexandre Henrard s’est fait un nom dans le monde du pentathlon moderne, il reste très mesuré.
Je fais un sport totalement anonyme et amateur. Les gens ne me connaissent pas, alors je ne vais pas commencer à rouler des mécaniques et à prendre la grosse tête, parce que je suis champion du monde. Je ne cherche pas à devenir une star. Je veux juste vivre à fond tout ce qui se présente devant moi et ne me fixer aucune limite. »
Objectif : les JO de Tokyo en 2020
Alexandre Henrard a dans un coin de sa tête cet objectif.
C’est dans un an et demi. Si je veux être au rendez-vous olympique, je dois être performant en Coupe du Monde et dans les grands championnats, car les places sont chères. »
Mais il sait qu’il en a les capacités.
J’ai démarré le pentathlon sur le tard (18 ans contre 15 ans pour ceux qui sont sur les circuits internationaux). Je partais avec un handicap que j’ai réussi à pallier. »
Celui qui suit des études de journalisme à Paris (un Master en journalisme spécialisé dans le sport) s’appuie sur sa grande force : il est très performant dans les épreuves énergétiques (course à pied et natation).
J’ai touché à tous les sports. J’ai commencé par la gymnastique pour apprendre à connaître mon corps, puis j’ai fait du football pendant 3 ans, du basket pendant 4 ans, du handball pendant 7 ans, et ayant des parents maîtres-nageurs, je passais mes après-midis dans l’eau, le mercredi et le week-end. Cela m’a permis d’être performant très vite et de m’adapter aux épreuves techniques que je n’avais jamais pratiquées. »
Et pour réussir à atteindre ses objectifs, le Manchois se donne les moyens.
Depuis que je suis à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), j’ai 10 heures d’entraînement en plus dans la semaine. Je m’entraîne tous les jours, entre 28 et 35 heures par semaine. Chaque jour, j’ai une séance de PPG (Préparation Physique Généralisée) et 3 à 5 épreuves au menu. »
C’est quoi le pentathlon moderne ?
C’est une discipline olympique constituée de cinq épreuves d’où le nom de pentathlon. Ces épreuves sont l’escrime, le tir au pistolet, la natation, l’équitation et la course à pied. Il faut le distinguer du pentathlon ancien (aucune des épreuves du pentathlon moderne ne faisait partie des premiers Jeux Olympiques).
Pratique. Pour suivre les exploits d’Alexandre Henrard, rendez-vous sur sa page Facebook : Alexandre Henrard officiel.